Interview de Valérie Layet pour « l’Echo du Stétho » 

Notre confrère, le Professeur Jean-Pierre Goullé, est devenu le nouveau Président de cette prestigieuse institution qu’est l’Académie de Médecine. Une occasion de le rencontrer, de l’interroger sur son parcours professionnel exceptionnel, sur ses opinions concernant les addictions aux drogues et sur l’Académie de Médecine. Tous ceux qui l’ont rencontré connaissent non seulement la parfaite maitrise de ses sujets de prédilection mais aussi son extrême courtoisie. Malgré un emploi du temps très chargé, il a accepté cette interview et répondu de bonne grâce à toutes mes questions.

VL : Bonjour Jean-Pierre. Merci beaucoup d’avoir accepté cet entretien. J’aimerais que tu évoques ton parcours de vie , que tu nous parles de ce qui a guidé tes choix professionnels , de tes passions, des évènements historiques dans lesquels tu as été impliqué et puis que tu nous livres tes opinions sur les points actuels de débat en addictologie et sur l’Académie de Médecine.

Pour commencer, peux-tu nous parler de tes origines ?

JPG : Je suis né en 1947, à la maison, dans le village de Bourg-Beaudouin situé dans l’Eure mais proche de Rouen, dans les bras du Professeur Dailly qui était médecin généraliste avant d’être professeur de pédiatrie au CHU de Rouen. Ce même médecin m’a sauvé la vie, quelques années plus tard, en traitant une méningite par pénicilline. Ma mère était institutrice, issue d’une famille nombreuse et pauvre de Bretagne. Elle avait pu faire des études grâce à l’obstination de sa propre mère, une bretonne qui n’avait appris le français qu’à l’âge de 9 ans mais avait réussi à décrocher le certificat d’études à 12 ans, reçue première sur 1800 ! Ma mère avait quitté sa Bretagne pour la Normandie car il n’y avait pas de poste d’institutrice en Bretagne, région pauvre où les emplois publics étaient très prisés, alors que ces emplois étaient boudés dans la riche Normandie. C’est en Normandie qu’elle a rencontré mon père qui avait une entreprise de plomberie-chauffage-couverture.

VL : Comment t’es-tu orienté vers la pharmacie, et plus particulièrement la biochimie ?

JPG : J’ai rapidement voulu travailler dans le domaine de la santé et j’ai choisi la pharmacie car les études étaient plus courtes que celles de médecine. Après mon stage de fin de première année en officine, j’ai su que je ne choisirai pas cette orientation. Bien que boursier, car mes parents étaient séparés, j’avais quelques difficultés financières et je travaillai chaque année deux mois comme infirmier, puis en tant que laborantin, j’avais trouvé ma voie : la biologie et tout particulièrement la biochimie. Au cours de ma troisième année d’études, j’ai suivi de nombreux enseignements de quatrième année et certains de cinquième année, ce qui m’a permis de passer l’internat en fin de troisième année et j’ai eu la chance d’être reçu au premier concours.

VL : Comment se sont passés tes débuts de carrière ?

JPG : J’ai eu des maîtres exceptionnels et je tiens à leur exprimer ma reconnaissance et toute ma gratitude. Le premier d’entre eux est le professeur Georges Broun, mon patron d’internat en biologie au CHU de Rouen, décédé en 2019 à l’âge de 91 ans, qui m’a tant appris. Alors que je suis parti au Havre comme jeune assistant, il avait accepté de me prodiguer ses précieux conseils, car unique biologiste, j’exerçais les fonctions de chef de service. C’était un homme exceptionnel, à la fois un grand visionnaire et un organisateur hors pair. Rappelons-nous qu’il a créé le corps des ingénieurs biomédicaux et qu’il fut le premier directeur de cette formation à l’Université de technologie de Compiègne en 1974, donnant naissance à ce corps de métier qui s’est depuis lors largement imposé dans nos hôpitaux.

Le second maître dont je veux honorer la mémoire est le professeur Fernand Pellerin, pharmacien-chef à l’hôpital d’Eaubonne, qui m’a dispensé avec chaleur et bienveillance ses conseils avisés. Nommé professeur de chimie analytique à Rouen, il fut mon enseignant à la faculté, plus tard mon patron de thèse d’université, sous la présidence du professeur René Truhaut, qui présida l’Académie de médecine en 1991.

Le troisième vibrant hommage que je souhaite rendre est destiné à mon prédécesseur au Groupe hospitalier du Havre, le docteur Henri Pôté, médecin et pharmacien, licencié ès sciences, major à l’internat en pharmacie des hôpitaux de Paris en 1927. Il fut le brillant interne du professeur Bougault à La Charité. Il aimait à rappeler qu’à l’époque, il fallait 100 mL de sang pour doser le glucose, mais qu’il avait la chance d’être dans un laboratoire de pointe, le seul en France qui réalisait cette analyse en microméthode sur 50 ml de sang ! Cinquante ml soit 50.000 µL, 50.000 fois plus que la prise d’essai actuelle de 1 µL, quels progrès prodigieux ! Henri Pôté a ensuite quitté Paris pour créer le laboratoire de biochimie de l’hôpital du Havre en 1932.Le pharmacien de l’hôpital ayant été tué par les bombardements, il a assuré le fonctionnement de la pharmacie en plus du laboratoire de biologie…jusqu’en 1972, il assurait toujours les deux fonctions et n’a jamais eu de compensation pour cette double activité ! En 1972, il était l’unique biologiste du service et souffrant ; j’ai alors accepté de le suppléer…il n’y avait pas d’autre candidat à ce poste réputé particulièrement prenant. A son retour, après plusieurs semaines de travail en commun, il me dit « vous vous débrouillez très bien, je pars en retraite, restez ». Voilà comment ce remplacement, prévu au départ pour 6 mois aura finalement duré 41 ans.

En parallèle, je complète mes études en obtenant plusieurs certificats d’études complémentaires : biochimie, immunologie, pathologie médicale. Et je soutiens ma thèse d’université portant sur l’analyse des métaux par spectrométrie d’absorption atomique. Grâce à la mise au point du difficile dosage du bismuth sanguin, j’ai pu rapporter les tous premiers cas d’encéphalopathie en collaboration avec mes collègues neurologues havrais et rouennais, ce quoi m’a valu l’honneur de présenter une première lecture devant l’Académie de Médecine le 9 mars 1976.

VL : Peux-tu résumer les évolutions de ta discipline ?

JPG : Progressivement, j’ai constaté à la fois l’automatisation de plus en plus importante des analyses biologiques et la diminution des demandes d’avis des cliniciens. Ce temps libéré m’a permis d’exercer pendant 5 ans, de 1986 à 1991, la fonction de Président de la Commission Médicale d’Etablissement de l’Hôpital du Havre.

Mais cette activité laissait peu de place à la biologie…Dans la même période, je note que 30% des lits de réanimation sont alors occupés par des intoxications médicamenteuses. Les services d’urgence, de diverses spécialités ainsi que le centre antipoison régional étaient très demandeurs d’examens toxicologiques que les deux CHU de Rouen et de Caen n’assuraient pas. Aussi, à l’issue de ce mandat de Président de CME, j’ai créé et développé avec mon collègue Christian Lacroix une plateforme régionale de toxicologie, qui a rapidement accueilli des prélèvements bien au-delà de la Normandie, certains venant même de l’étranger, prenant aussi en charge la toxicologie médico-légale des deux CHU voisins, en particulier les analyses pour le service de médecine légale du Pr Proust. A l’époque, nous étions parmi les tout premiers à disposer d’équipements analytiques de pointe parmi lesquels la spectrométrie de masse couplée tant à la chromatographie gazeuse qu’à la chromatographie liquide, ainsi que d’une des rares torches à plasma sur le territoire national. Grâce à cet équipement, acquis avec le tien de la Fondation Charles Nicole, dans le cadre d’un programme de recherche clinique, nous avons développé la notion de « profil métallique » et élargi le champ des dosages de métaux dans tous les milieux biologiques. Cette torche à plasma nous a permis de rapporter le premier cas mondial de fibrose systémique néphrogénique, formalisé par le dosage du gadolinium en 2006. Le développement de cette plateforme de toxicologie analytique et son rayonnement m’ont valu d’être honoré par le prix de toxicologie Elisabeth Taub de l’Académie de médecine, en 2005.

VL : Tu as été au cœur de plusieurs affaires très médiatisées…

JPG : On va parler de « l’affaire de la Josacine » et des cheveux de Napoléon…

En 1994, je suis appelé pour le décès d’une enfant de 9 ans dans un état de détresse respiratoire, admise en réanimation pédiatrique. Très vite, il apparaît que ce décès est survenu après l’ingestion de Josacine*, un antibiotique largement diffusé en pédiatrie. Une recherche de toxiques est réalisée qui s’avère négative. Compte-tenu du tableau clinique, j’ai eu l’idée de rechercher les cyanures, qui s’avèrent positifs ; à l’époque, ils n’étaient pas réalisés dans les deux CHU voisins. L’expertise judiciaire sur ce sirop de Josacine* a permis d’identifier un flacon de cyanure vendu à Paris à Monsieur D., ce qui a permis de l’inculper.

Pour les cheveux de Napoléon 1er, j’ai été sollicité par des collègues de Strasbourg qui avaient plusieurs mèches à analyser, car j’avais mis au point le dosage de l’arsenic sur un seul cheveu. Un travail complémentaire sur ces mèches avec des collègues du Luxembourg a montré la présence d’atomes d’arsenic au cœur du cheveu qui prouve bien l’ingestion et la forte exposition de Napoléon 1er à cet élément, mais ne permet pas de conclure qu’il s’agit de la cause de son décès. Pour obtenir cette preuve, il faut doser l’arsenic dans ses viscères.

VL : Quelles étapes de ta carrière t’ont permis d’évoluer jusqu’à cette Présidence ?

JPG : En 1989, j’ai créé la Compagnie Nationale des biologistes experts judiciaires en toxicologie et j’en suis devenu le Président.

En 2005, j’ai 58 ans et j’obtiens donc ce prix Elisabeth Taub de l’Académie de Médecine (un des grand prix, 30.000 €). En 2006, encouragé par de nombreux universitaires, après des nuits très courtes pendant six mois, le succès à l’agrégation en 2007 m’a offert le bonheur d’enseigner la toxicologie hospitalière à la faculté de médecine et de pharmacie de Rouen.

Le prix Elisabeth Taub m’incite à me porter candidat à un poste de membre correspondant de l’Académie de Médecine. Elu, je travaille alors dans différentes commissions. En 2011, je deviens membre titulaire, sachant que, sur les 135 membres de l’Académie de Médecine, 10 sont pharmaciens. En décembre 2021, je suis élu vice-président pour l’année 2022, ce qui m’ouvre automatiquement la porte de la Présidence pour l’année 2023. J’anime la sous-commission « addictions ».

VL : Si tu as encore un peu de temps, j’aimerais que tu nous parles d’un sujet on ne peut plus actuel et sur lequel tu travailles depuis de nombreuses années : l’addiction aux drogues. Et premièrement, que penses-tu de la banalisation croissante de la consommation de drogues chez les jeunes ?

Je souhaite d’abord évoquer le niveau de consommation des drogues chez nos adolescents : tabac, alcool, cannabis et nouvelles drogues de synthèse. L’adolescence constitue une période critique de la vie caractérisée par une vulnérabilité toute particulière, la maturation cérébrale ne s’achevant que vers l’âge de 25 ans. Aussi devons-nous tout mettre en œuvre pour la protéger. Les anomalies du développement pendant les phases clés de plasticité et de maturation cérébrales peuvent affecter la cognition, être à l’origine de troubles psychotiques et induire des comportements addictifs, qui perdurent au-delà de la période de consommation de ces drogues. De plus, il a été récemment montré que leurs effets néfastes sont susceptibles d’atteindre la descendance des consommateurs. Ainsi, des sujets en âge de procréer, qui exposent leurs gamètes à l’alcool, au tabac, au cannabis, voire à d’autres drogues présentent une aptitude à transmettre à leurs enfants une plus grande vulnérabilité aux toxicomanies, par un mécanisme épigénétique qui modifie le niveau d’expression des gènes, sans toutefois modifier le génome. Il convient donc de réduire par tous les moyens à notre disposition la consommation d’alcool et de tabac et certainement pas de légaliser la consommation de cannabis récréatif, quand, dans le même temps, fin 2021, le ministère de la santé exprime pour objectif une génération zéro tabac en 2032. Alors que les français ont recommencé à fumer davantage en 2021, le 13 décembre dernier, le parlement néo- zélandais a adopté un texte pionnier en la matière, visant à mettre en œuvre l’interdiction totale du tabac. Depuis le 1er janvier 2023, quiconque né après 2008 ne peut plus acheter de produits à base de tabac et l’âge légal pour pouvoir fumer sera relevé chaque année. Rappelons que dès 2006, l’Académie nationale de médecine, à l’initiative de la commission addictions et de son président, le regretté professeur Roger Nordmann, avait tiré la sonnette d’alarme en organisant une séance thématique et en publiant un ouvrage intitulé « Désamorcer le cannabis dès l’école ». Elle n’avait malheureusement pas été entendue. Treize ans plus tard, à l’initiative de la sous- commission addictions dans sa séance du 1 er octobre 2019, elle adopte un rapport qui insiste, comme en 2006, sur l’information et sur la prévention qui devraient faire l’objet de mesures prioritaires fortes dans le domaine de l’éducation à la santé. Dans ses attendus, afin de prévenir la consommation de drogues chez l’adolescent, l’Académie a recommandé :

1) d’augmenter significativement les enseignements consacrés aux sciences de la vie et de la terre ;

2) de promouvoir des actions collectives de sensibilisation sur les risques des drogues licites et illicites ;

3) de maintenir l’interdiction du cannabis et de rendre dissuasif l’accès au tabac ;

4) enfin de donner explicitement mission aux médecins scolaires dont le nombre doit être accru, avec le concours des infirmières des établissements scolaires et universitaires, d’assurer un repérage médical de consommation de produits addictifs chez l’adolescent afin de les orienter vers une prise en charge médicale adaptée.

Dans une démarche de prévention, majeure en matière de drogues qu’elles soient licites ou illicites, il convient donc d’alerter et de diffuser largement ces messages, dès le plus jeune âge, mais aussi de donner à nos jeunes les moyens de renforcer leurs compétences psycho-sociales.

Si une réelle prise de conscience s’amorce et l’on ne peut que s’en féliciter, tout cela reste long et difficile à mettre en œuvre au plan éducatif, dans le pays champion d’Europe de la phobie scolaire.

VL : Que penses-tu de la dépénalisation du cannabis ?

JPG : j’y suis favorable pour les sujets qui présentent une addiction qu’il faut avant tout soigner, mais totalement opposé à toute forme de dépénalisation pour les narcotrafiquants, qui, contrairement à une idée reçue échappent à l’heure actuelle en France aux sanctions, ainsi que l’a constaté l’Observatoire européen des drogues et toxicomanies (OEDT).
Ainsi, dans son rapport publié en juin 2017, l’OEDT révèle que les peines d’emprisonnement prévues pour l’offre d’UN kg d’héroïne ou de cannabis varient de manière considérable parmi les 25 pays de l’UE ayant participé à cette enquête. En Grèce, pays où les sanctions infligées sont les plus lourdes, l’offre d’UN kg d’héroïne conduit à une peine médiane de 20 ans de prison et l’offre d’UN kg de cannabis conduit à une peine médiane de 10 ans d’emprisonnement. A l’autre extrémité de l’échelle, se trouvent les deux pays où les peines appliquées sont les plus légères, l’offre d’un kg d’héroïne conduit à une peine médiane de prison d’un an aux Pays-Bas et de 2 ans en France. Quant à l’offre d’un kg de cannabis, la peine pouvant être suspendue dans ces deux pays (loi Taubira de 2014 avec son décret d’application de 2015 qui prévoit une transaction pénale, les sanctions appliquées ne peuvent être comparées à celles des autres pays

VL : Et ton opinion sur les traitements substitutifs ?

JPG : J’y suis extrêmement favorable.
Les traitements de substitution, pour réduire les addictions sont indispensables et à mettre en œuvre à grande échelle, en premier lieu réduire le tabagisme et sa cohorte de 75.000 décès annuels doit constituer un objectif sanitaire majeur, sans oublier l’alcool et ses 42.000 morts.
Les traitements de substitution constituent aussi un progrès essentiel depuis 30 ans dans la prise en charge médicale des addictions à l’héroïne en particulier. Il convient cependant de dénoncer le détournement d’usage dont ce traitement est l’objet. Ainsi que l’a proposé l’Académie de médecine, j’ajoute qu’il serait indispensable de mettre à la disposition des héroïnomanes et des usagers de fentanyl (et fentanyloïdes) de la nalorphine, du moins que ceux-ci (ou leurs proches) aient la possibilité d’y accéder très rapidement afin d’éviter toute surdose pouvant être fatale.

Pour l’addiction au crack, avec laquelle nous connaissons une situation catastrophique, surtout dans le Nord-est parisien, nous ne disposons malheureusement d’aucun traitement. L’Académie de médecine au travers d’un communiqué récent qui reprend les conclusions d’un rapport remarquable, sur la base d’une prise en charge globale, calqué sur le modèle des quatre piliers mis en œuvre depuis de nombreuses années en Suisse, a fait des propositions, mais pour le moment elle n’a pas été entendue

VL : Et les CBD dont la consommation ne cesse d’augmenter ?

JPG : Concernant le cannabidiol ou CBD, c’est malheureusement une vaste affaire purement commerciale qui confine hélas à l’escroquerie. En dehors de l’Epidyolex (CBD pur) prescrit en thérapeutique adjuvante avec le clobazam dans certaines formes rares d’épilepsie chez l’enfant, médicament qui en association avec le clobazam permet de diminuer le nombre de crises convulsives, au prix parfois d’effets indésirables, principalement hépatiques, nous ne disposons à ce jour d’aucune indication médicale validée par des études randomisées

VL : Une dernière question : Quel regard portes-tu sur l’Académie de médecine ?

JPG : Mon regard est partisan, puisque j’ai un conflit d’intérêt, je suis malgré tout impressionné par :
– la pluridisciplinarité de ses membres (médecins, pharmaciens, vétérinaires, mais aussi membres libres n’appartenant pas à ces trois professions),
– l’expérience incomparable des membres titulaires ou correspondants, correspondants le plus souvent encore en activité
– les séances hebdomadaires dont le contenu est riche et varié
– l’investissement personnel important des académiciens au sein de commissions et de groupes de travail qui produisent des rapports d’intérêt, parfois suite à une saisine des autorités
– la grande réactivité, depuis la pandémie en particulier au travers d’une plateforme de communication rapide qui diffuse de nombreux communiqués en phase avec l’actualité médicale, dont un certain nombre ont été repris et appliqués par les autorités nationales.

VL : Merci beaucoup Jean-Pierre pour ton témoignage. Merci d’avoir bien voulu me consacrer tout ce temps. Merci au nom de tous nos confrères de l’arrondissement du Havre et je me fais leur porte-parole en t’exprimant notre fierté qu’un des nôtres soit parvenu à cette présidence prestigieuse.

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