Bon, alors…. C’est quand qu’on va chanter « la p’tite Huguette », « Jeanneton », « les 3 orfévres »s et  «  La digue du cul » ? Tous ces chants carabins sur lesquels on (mâles et femelles) s’est égosillés à en perdre la voix, que ce soit à l’internat, dans les tonus et il n’y a pas si longtemps au sein de la « Chorale des Carabins » du Havre.

Il n’y a pas si longtemps, mais cela me parait une éternité, une autre époque. Aujourd’hui et depuis janvier, les fresques carabines qui ornaient, avec plus ou moins de subtilités, les murs des internats sont « interdites par la loi » en fait, c’est un peu plus subtil que ça… car il est possible de rechercher un consensus. 

C’est ce qu’a fait l’hôpital de Vannes, en demandant aux internes de voter pour ou contre la conservation de leur fresque. 73%  voulaient la conserver… et bien, face à un petit groupe de censeurs anonymes, elle devra être retirée.

Est-ce réellement une victoire pour la dignité des femmes ou bien un échec de la démocratie et un retour à la pudibonderie et à la censure ?

Donc si des dessins peuvent être effacés, des livres brûlés, des sculptures cassées, il nous reste nos voix pour chanter et faire vivre ces coutumes qui nous ont fait passer de sacrés bons moments festifs et fédérateurs. Je n’aurais jamais pensé que chanter «la p’tite Huguette » puisse devenir un acte de résistance… si certains d’entre vous ont envie de résister à ce courant réactionnaire (qui discrédite le vrai combat à mener contre le sexisme) n’hésitez pas à ressortir votre « bréviaire »… Mais attention, peut-être devrons-nous rester anonyme car l’ARS surveille et veille… et comme elle pourra imposer le retrait des fresques, il n’est pas impossible qu’elle puisse être missionnée pour bâillonner les chanteurs de paillardes…

Mais franchement, FRANCHEMENT, je m’étonne que la DGOS, que des tribunaux administratifs, que des directions d’hôpital, n’ont pas autres choses à faire que de traiter ce sujet… Devant la situation dramatique du système de santé, le désespoir des patients en recherche de soins, comment imaginer que certains puissent se  réunir et gaspiller le temps public autour d’un tel ordre du jour !

En attendant, restons dans l’univers festif et parlons des JMH qui auront lieu les 27 et 28 janvier 2024. Le grand thème sera la santé planétaire (sacré programme qui va vous être envoyé très prochainement) et on vous concocte une soirée de gala dans un nouveau cadre, la GRANDE ECOLE. Ce sera le moment de redevenir des sales mômes ou des premiers d’la classe mais en toute confraternité (et consoeurnité, je suis pas sûre que le mot existe mais il me fait rigoler tellement il est moche et ridicule).

Retenez donc votre soirée car, même si nous n’évoquerons pas les frasques du « père Dupanloup » ni de « frère Domino », ce sera une soirée festive en toute amitié.

Carine BROCARD

*cliquer sur l’image pour voir l’intégralité de l’illustration d’Albert DUBOUT

 

 

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