Dans un contexte où la préservation de l’environnement, le réchauffement climatique et ses conséquences sont passés de priorités mondiales à… broutilles dérisoires, futiles et négligeables, le secteur de la Santé se doit de montrer une clairvoyance pour repenser ses pratiques concernant son impact environnemental.
Et pourquoi donc ???? Puisque tout le monde s’en fiche… et particulièrement les clowns qui ont transformé le monde en magnifique chapiteau de cirque. Que ce soit à l’est ou à l’ouest, ils s’entendent bien à nous faire rire et pleurer, quel que soit le sujet abordé.
Ainsi va le monde ! Le problème est qu’on ne sait pas très bien où il va… mais on peut tout de même espérer que les histrions qui le dirigent en aient une vague idée et qu’elle soit bienveillante pour l’humanité.
Quoi qu’il en soit, il y a une chose à peu près sûre, c’est que la température moyenne autour du chapiteau s’élève, et plus vite que prévu. Et ce n’est pas en retirant les thermomètres et tous les organismes de surveillance que le phénomène va stopper net.
C’est donc pourquoi le secteur de la Santé, qui intègre la « prévention », doit relever ce défi qui vise à offrir une prise en charge de qualité tout en réduisant son empreinte environnementale. Le problème du réchauffement climatique et de la raréfaction des ressources se posera tôt ou tard, qu’on s’enfouisse ou non la tête dans le sable.
Pour faire court et ne parler que de l’empreinte carbone, celle de la santé correspond à 8 % de celle de la France. Les médicaments et dispositifs médicaux représentent 50 %, suivis par les transports (14 %) (article à venir).
On entend depuis peu les termes de « soins écoresponsables » ou « écosoins » et il n’y a plus de congrès sans une session sur ce thème, et des comités de développement durable sont mis en place dans tous les établissements de soins. Ces écosoins sont une nouvelle approche de la pertinence des soins. Ils ne se contentent pas de réduire les déchets et les émissions de CO2, ils intègrent aussi une dimension d’efficacité et de sécurité pour le patient, à qualité égale et à moindre coût environnemental et financier, dans un premier temps. Alors pourquoi se priver ?
Au Havre, tout d’abord, pour informer et communiquer sur ce thème, voire initier des actions collectives, une mission « Santé environnementale » a été votée en CA de la CPTS. Un groupe de travail se constitue et tout professionnel de santé est le bienvenu pour réfléchir et apporter son aide au collectif.
En attendant un monde nouveau, ne manquons pas les numéros désopilants ou pathétiques que nous offrent, tous les jours en live, les jongleurs, funambules, gladiateurs dans l’arène du grand chapiteau mondial.
Nous vivons une époque formidable !!!
Carine Brocard

Charlie Chaplin – Le dictateur